Une peur, c’est un espoir qui ne croit pas assez en lui-même.
A fear is a hope which does not believe enough in himself.
Peur et Espoir…

Une peur, c’est un espoir qui ne croit pas assez en lui-même.
A fear is a hope which does not believe enough in himself.
Pour le bras droit qui ne sait déceler, chez son propre dirigeant, les vices et les lacunes, devient alors un danger pour ceux qui partagent sa bannière. Sujet aux élans de dévotion et au manque de lucidité, il est tel l’aveugle parmi la foule. Pion inconscient d’être ballotté par les courants d’humeur de son suzerain, il en finit à devenir un double, ni tout à fait lui même, ni tout à fait un autre. Coquille vide, réceptacle soumis et en proie aux passions factices, il finira par s’éteindre, condamné à n’être que le pâle reflet du roi adoré, son âme mise échec et mat.
Nous sommes entrés dans une phase où c’est notre ténacité qui est mise à l’épreuve.
Il ne nous est pas demandé d’être fort, d’être spirituel, ou d’être parfait.
Aucune de ces qualités n’est sollicitée en ce moment.
La seule qualité sur laquelle nous sommes testés en ce moment est notre COURAGE. Avons-nous le courage de persévérer, avons-nous le courage d’honorer notre serment intérieur ? Il ne s’agit pas de force, il ne s’agit pas d’endurance, de compétences ni même d’intelligence. Il ne s’agit que de VOLONTÉ.
Sommes-nous prêts, une nuit d’insomnie, à nous mettre devant le miroir, nos cernes déployées telles des bannières, et à nous promettre de ne plus vivoter, à nous promettre de tenir bon ?
Il est des mélodies chuchotées du bout des sabots,
Des airs, soufflés du bout des naseaux,
Et des symphonies silencieuses chantées par le coeur, à tout jamais.
Petit trot,
Tic-tac tic-tac…
La fesse tendre, le buste dressé !
Allez, au trot, mon bien-aimé !
Tic-tac tic-tac…
Sourires dans la pénombre du manège,
Comme deux adolescents jouant un arpège.
Débride ton rein ! et laisse toi porter,
Par cette monture faite d’airain et d’acier,
Oeil de feu et souffle de Cerbère.
N’aie pas peur, et rejoins-moi aux Enfers.
Le cuir grinçant et l’étrier clinquant
Me rappellent nos étreintes, mon bel amant.
Le bras ferme, la main caressante,
Les yeux clos, abandon à l’amante.
Former un cavalier, c’est apprendre à aimer,
Voir deux corps apprendre à s’épouser.
Et comme un chant d’amour lancé à l’obscurité,
Naseaux frémissants et volupté…
Tranquille, face à la mer, je respire. Calmement.
Et je me souviens.
Le passé se déroule devant moi comme la bobine d’un vieux film.
Doublement spectatrice. Le déroulement des vagues sous la pluie fait écho au déroulement de ce passé, ce passé qui me semble être celui d’une autre. Continuer la lecture de Face à la mer
Féminin et Masculin,
La crinière pleine d’embruns,
Ô, Cheval !
Ton dos est trône de roi,…
Oh mon ami, ma mie, ma Loi.
Ton poitrail perce les glaces,
Je me mets à nue, toi qui me fais face.
Ton crin enflamme la Terre,
Cuisse de gazelle, robe de velours et Coeur de fer.
Ô, Cheval…
« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être, mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».
Déployez vos gorges camarades,
Et rugissez ! Laissez votre cri vous porter et le vent le répéter aux étoiles.
J’aimerais vous faire sentir le feu qui embrase mon cœur.
Posez votre main, juste là. Vous sentez ? Continuer la lecture de Rugissez !
Pour ceux qui s’aventurent en terre inconnue, il est parfois tentant, bien que toxique, d’emprunter la voie de la critique. En effet, tellement peu accompagnés dans la libre-pensée, quel que soit le domaine, notre peur est décuplée car nos appuis instables. Notre ego, déjà forcé de marcher au pas de l’âme, rouspète. Et voilà que d’autres empruntent une voie similaire ! L’ego, qui n’avait plus que l’originalité de la démarche comme bannière, se la voit maintenant confisquée par d’autres marcheurs de lumière. N’oublions pas qu’à quelques variations prêts, nous sommes tous au service d’une même chose. N’oublions pas que la peur n’est qu’une information, avec à la clé un enseignement précieux.