Autrefois, nous avons cru que notre âme appartenait aux hommes de pouvoir et d’aisance. Ensuite, nous avons cru que notre âme appartenait à un Dieu vengeur, traqueur de péchés. Pendant un temps, nous avons cru la récupérer. Et puis un jour, sous un prétexte scientifique, nous avons nié son existence. Aujourd’hui, réduits à nos seuls déterminismes, nous approchons de la notion « d’humain-machine », dépossédés de la croyance même de l’existence de notre âme. Âme, dites-vous ? Non, mental ! Spiritualité ? Non, psychiatrie, répondent-ils tous en choeur. Les symptômes du « manque d’âme », de cette quête d’absolu, seront taxés d’anomalie, quel que soit le focus adopté. Une anomalie tellement effrayante qu’il est courant de voir « la masse » déployer plus d’énergie à étouffer cette bien étrange revendication qu’à la poursuivre elle-même. Alors, une fois, tendez l’oreille : si un jour vous entendez crépiter ou chanter tout au fond de vous, peut-être êtes-vous sur la bonne voie…